La crise de couple concerne – à des degrés différents – quasiment tous les couples à un moment ou un autre de leur histoire…
Certains conjoints, qui n’arriveront pas à déminer la situation, se sentiront enfermés dans cette crise, sans issue, pour eux.
Cet état très douloureux peut se transformer en véritable burn-out de couple.
Pour mieux l’identifier, on différencie deux grandes familles de burn-out de couple, le burn-out amoureux et le burn-out conjugal.
Quelles sont les grandes différences ?
Le burn-out amoureux
Le burn-out amoureux concerne généralement des couples plutôt récents, souvent sans enfant et qui n’arrivent pas à se stabiliser, ni à avancer dans leur relation.
Dans ce burn-out de couple un peu particulier, l’un, ou les deux amoureux, se sent épuisé par cette relation nouvelle – trop ou au contraire pas assez – prenante. Dans une relation naissante, la fusion amoureuse est nécessaire pour permettre aux amoureux de se construire en tant que couple.
Mais il arrive que durant cette période, l’un des deux partenaires ait investi trop d’énergie, trop d’implication, trop de « feu » dans sa passion…
Vivre cette histoire d’amour devient alors trop difficile sans tomber dans un épuisement complet !
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Quand l’amour nous épuise…
Ce burn-out amoureux arrive plutôt quand un des membres du couple a un problème vis-à-vis de l’engagement.
On trouve alors celui/celle qui se surinvestit dans l’histoire d’amour et l’autre, qui est plus distant·e, plus mesuré·e, sans pour autant vouloir rompre.
C’est une manière de vivre la relation qui est différente. Mais cette différence peut être très destructrice.
Le partenaire qui veut absolument vivre ensemble/avoir un enfant/acheter un appartement/se marier ; se retrouve face à une incompréhension de celui qui ne veut que profiter de l’instant présent. L’amoureux « transi » se sent alors troublé et dans l’incertitude. Et surtout incompris
Le burn-out amoureux est la conséquence d’une situation stressante et prolongée sans solution d’apaisement. Et si le statu quo s’installe durablement, le burn-out amoureux se renforce jusqu’au burn-out sévère.
« Le burn-out amoureux concerne généralement des couples plutôt récents, souvent sans enfant… »
Burn-out amoureux : les signes qui doivent vous alerter
Un burn-out amoureux ne doit donc pas être pris à la légère…
Voici quelques-uns des signes annonciateurs qu’il convient de bien appréhender pour pouvoir réagir à temps :
- Vous êtes épuisé·e, votre sommeil n’est pas réparateur.
- Vous avez perdu votre dynamisme habituel.
- Vous êtes stressé·e dès qu’il faut envisager une discussion avec votre partenaire sur des projets, qu’il s’agisse de parler d’enfant, de mariage ou… de n’importe quel sujet « sensible » !
- Vous ressentez une incompréhension totale de sa part lorsque vous parlez de construire quelque chose ou que vous anticipez un tant soit peu votre vie future.
- Vous ressentez chez lui/elle une incapacité à se projeter dans l’avenir.
- Il/elle est d’une immaturité chronique. Vous vous sentez adulte et avez l’impression de partager votre vie avec… un·e éternel·le ado…

Le burn-out conjugal
Le burn-out conjugal est différent du burn-out amoureux, dans le sens où il concerne plutôt des couples avec enfants, déjà bien installés dans la vie.
Il s’installe insidieusement dans la relation de couple, au fur et à mesure que les années passent.
Chacun a alors son rôle dans la famille. Mais la charge mentale incombe souvent majoritairement à la femme qui va se retrouver submergée, entre la gestion de la famille, de la maison, des enfants, de la préparation des repas et… son travail !
On sous-estime souvent cette « charge mentale » qui entraîne celle/celui qui la subit vers un gouffre sans fond. On a vite fait de se sentir bon·ne qu’à gérer la maison, sans être considéré·e par son partenaire, qui ne voit pas la masse de travail et de stress que cela génère…
Pour éviter, un énième reproche, une nouvelle « soupe à la grimace », votre conjoint risque alors de fuir la maison de plus en plus souvent, prétextant une surcharge de travail au bureau, un service à rendre à un copain…
Ou parce qu’il/elle a une relation extra-conjugale !
Prendre conscience de son burn-out amoureux ou conjugal est le premier pas pour aller mieux…
Prise de conscience du burn-out conjugal
Dans un burn-out conjugal, les conjoints peuvent être tous les deux touchés. Ils sont alors épuisés, tout comme leur couple… Ils ne partagent plus de plaisirs ensemble et ont tendance à cumuler les frustrations.
Dans la majorité des cas, c’est la femme qui va- la première – alerter son partenaire sur la situation qui est en train de dégénérer.
L’accumulation des alertes, sans réponses venant du partenaire, va entraîner du stress, de la fatigue, de l’exaspération qui va aussi rejaillir sur l’autre…
Au bout d’un certain temps, le cri d’alerte de l’un – non entendu et non compris par l’autre – va entraîner un désir de séparation comme étant l’ultime recours.
Pourtant, il existe toujours de l’amour entre les deux, il faut juste rétablir « la connexion »…
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Les signes annonciateurs du burn-out conjugal
Certains signes ne trompent pas, ils annoncent que le couple est en burn-out conjugal et qu’il est temps de réagir :
- Ras le bol d’avoir « à porter » toute la maison, sur ses épaules
- Irritabilité systématique et répétitive.
- Avec les enfants : Perte de patience, cris, punitions.
- Diminution ou carrément perte du sentiment amoureux.
- Baisse de la libido, manque d’entrain dès qu’il s’agit de faire quelque chose avec votre partenaire.
- Addiction nouvelle (aux jeux vidéos – au porno – à l’alcool…)
- Et surtout tout voir négativement dès qu’il s’agit du couple, de votre partenaire…
Attention, il ne s’agit pas ici de « petits » décalages classiques – qui existent toujours dans les couples – mais de désaccords profonds sur ce que vous attendez de votre relation.
Si l’un des deux a l’impression d’être le moteur du couple et de se battre seul·e pour le faire avancer, d’être toujours à l’initiative d’une balade, d’un rapport sexuel, d’une conversation, d’un resto en amoureux, alors l’épuisement guette…