Dans un couple gay ou lesbien, comme dans tous les couples, on trouve deux personnes qui s’aiment et choisissent de vivre ensemble pour le meilleur… ou pas !
Et il arrive aussi que l’un des deux partenaires tombe en burn-out de couple.
Voici les spécificités de la crise dans un couple non hétérosexuel.
Couple hétéro, couple gay ou lesbien, la crise fait toujours aussi mal !
La crise dans un couple est toujours un moment difficile à vivre.
Qu’il s’agisse d’une incompréhension, d’un manque de communication, d’une trahison comme lors d’une infidélité ou tout simplement qu’un·e des deux partenaires ne se sente plus en harmonie dans la relation.
Tout peut rapidement tourner à l’affrontement. Le fait que le couple soit composé d’hommes ou de femmes ensemble ou avec une personne non-genré·e ne change finalement rien à l’affaire.
La douleur engendrée par la crise de couple, l’épuisement émotionnel, les problèmes relationnels ou le burn-out du couple restent difficile à vivre et à surmonter.
Lire aussi : Les symptômes du burn-out de couple
Quelques spécificités de la crise dans le couple gay ou lesbien
Ce qui fait réellement la différence entre un couple hétérosexuel et un couple gay, c’est tout simplement que dans ce dernier, le couple unit deux hommes ou deux femmes ensemble.
Aucun des deux partenaires ne peut alors invoquer la différence des sexes, sociale ou culturelle, pour justifier ou expliquer une répartition des tâches, des rôles ou même des responsabilités.
Pourtant, les tâches et les responsabilités n’y sont pas toujours partagées équitablement.
C’est le/la plus structuré·e et le/la plus investi·e qui va prendre en charge la plupart des tâches ménagères, subissant une charge mentale plus importante.
Ce déséquilibre va, à plus ou moins long terme, mettre en danger l’harmonie du couple.
Le quotidien devient une zone de conflit que les deux partenaires vont devoir prendre en considération.
Ils devront changer des choses s’ils veulent sauver leur couple. Cela ne se fera pas tout seul et va nécessiter une démarche de l’un ou des deux partenaires.
Sauf… sauf dans le cas d’une relation toxique ou basée sur un rapport de force dont les rouages et les enjeux sont les même pour tous les couples.
« Assumer son homosexualité dans sa famille et dans son travail n’est pas toujours facile… Assumer son couple encore moins »
Assumer son couple dans sa famille et dans son job, pas toujours évident
Si l’homosexualité aujourd’hui est plus acceptée et comprise, dans certaines familles elle est encore taboue voire même niée.
Certain·es ont dû cacher leur homosexualité, parfois par culpabilité, mais aussi pour garder la meilleure relation possible avec leur famille, pour se préserver du conflit et du rejet.
Avoir une relation de couple dans ces conditions est compliqué voire impossible.
Le couple va se construire sur des bases qui ne permettent pas à chacun de s’épanouir pleinement.
Les crises ne sont pas jamais bien loin des dates des fêtes de famille que les partenaires doivent passer séparément ou isolés de leurs familles.
Celui ou celle dont l’homosexualité est rejetée ou cachée se sent complètement piégé·e et son ou sa partenaire rejeté·e. Le couple reste « en pointillés ».
La même problématique se retrouve dans le milieu professionnel. La peur de se faire « outer » empêche d’assumer sereinement son homosexualité, et à plus forte raison d’assumer son couple.
Cette situation peut mener le couple vers une grande détresse émotionnelle, voir vers la rupture.
Lire aussi : Burn-out de couple : rupture ou crise passagère ?
Union libre, PACS, mariage : s’engager ou pas
Dans tout couple qui se construit, l’engagement peut être source de divergences.
Les couples gays et lesbiens ne dérogent pas à cette règle.
Si avant les années 2000, ce sujet n’était pas d’actualité pour les couples homosexuels qui n’existaient pas dans le champ légal, depuis la situation a changé avec le PACS, et le mariage pour tous.
Pour tous les couples homosexuels, il est enfin possible de s’engager selon la phrase consacrée : « pour le meilleur et pour le pire » avec leurs chèr·e et tendre.
Mais le mariage peut faire peur et révéler chez certain·e·s partenaires une problématique d’engagement.
Les tensions et les crises autour de ce sujet peuvent avec le temps, faire basculer celui qui attend cet engagement ou qui le redoute vers un burn-out amoureux.
Pour beaucoup de couples gays et lesbiens le mariage est le premier pas vers le projet parental et donc vers l’homoparentalité.
Cependant, il arrive que cette envie d’enfant ne soit pas partagée par un des deux conjoints.
Dans ce cas, le couple risque de connaître des difficultés. Si chacun cherche à imposer son point de vue, la relation basculera dans le « rapport de force ».
Avec le temps, la relation va se détériorer et le couple en crise aura du mal à se projeter sur un avenir commun.
« Devenir parents pour un couple gay ou lesbien : c’est encore aujourd’hui le parcours du combattant… »
Devenir parents n’est pas une décision facile… Et peut entraîner des tensions, des moments de découragement.
Devenir parents pour un couple homosexuel est encore aujourd’hui le parcours du combattant.
C’est souvent une décision mûrement réfléchie, qui va prendre du temps à se concrétiser en raison des obstacles légaux et pratiques, ainsi que des choix qui seront faits pour accéder à cette parentalité : insémination avec donneur anonyme – ou pas ?
Mère porteuse, parentalité partagée avec un couple gay de l’autre sexe ?
D’autre part les préjugés et les peurs peuvent être tenaces aux yeux des familles de chacun qui n’acceptent pas forcément le projet, ce qui peut également créer des tensions.
Enfin, cela peut faire apparaître des conflits ou cristalliser des problématiques préexistantes quant à la légitimité du parent non biologique, son rôle et sa place vis-à-vis de l’enfant et de la belle famille.

Le cas particulier du « second parent »
Il existe plusieurs noms pour qualifier le parent « non biologique » d’un enfant issu d’un couple gay : parent d’intention, parent social… mais le terme le plus usité est aujourd’hui « second parent ».
Depuis l’adoption du mariage pour les couples de même sexe, « les couples mariés peuvent établir une filiation double à l’égard de leurs enfants par l’adoption de l’enfant du conjoint / de la conjointe, et peuvent adopter conjointement un enfant » précise l’association APGL (association des parents et futurs parents gays et lesbiens).
Mais dans les familles homoparentales dans lesquelles les parents ne sont pas mariés, le parent social n’a pas de lien juridique avec l’enfant.
Seul le parent géniteur est reconnu comme parent légal.
Pour le second parent, il n’y a alors comme solutions pour faire reconnaître ses droits et responsabilités sur l’enfant que l’adoption ou en demander la délégation de l’autorité parentale.
Et pour adopter l’enfant de son conjoint, encore faut-il être marié et avoir l’accord du parent biologique…
Inutile de préciser que quand le couple est en crise, faire valoir ses droits de parent peut devenir extrêmement compliqué et générer des tensions supplémentaires, des menaces voir du chantage…
La crise de couple peut alors virer au cauchemar !
Des solutions spécifiques au burn-out dans le couple gay ou lesbien ?
Si vivre une crise dans son couple ne change en rien selon son orientation sexuelle, il n’en reste pas moins que pour en sortir, mieux vaut utiliser des outils adaptés ou consulter un thérapeute qui connaît les spécificités propres aux couples gays ou lesbiens.
Se sentir compris permet d’avancer bien plus vite que ce soit pour retrouver la confiance en soi après un burn-out de couple ou lorsqu’on entame une thérapie conjugale pour comprendre ce qui nous arrive et essayer de retrouver énergie et joie de vivre ensemble.
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